Softenon. Nous avons tué par amour
Par Monique Coipel aux éditions Jourdan

Résumé

Un médicament qui fit des ravages

En1954, le laboratoire « ChemieGrünenthal » développe une nouvelle substance médicamenteuse nommée « thalidomide », qui fut commercialisée dans notre pays sous le nom de « Softenon ». Ce médicament était prescrit aux femmes enceintes afin de calmer leurs nausées. Peu de temps après sa commercialisation, les médecins remarquèrent une recrudescence de différentes malformations chez les nouveaux-nés dont les mères avaient pris ce médicament, soi-disant miracle, durant leur grossesse. La thalidomide sera commercialisée dans la plupart des pays du monde, sous différents noms, faisant 12000 victimes.

Le premier procès sur l'euthanasie en Belgique

En 1962, une foule calme et attentive attend sur la place Saint-Lambert à Liège. Quelqu'un crie par la fenêtre « Acquitté ! Tout le monde est acquitté ! ». Une immense ovation s'élève dans la foule. Jamais, jusqu'alors, en Belgique, un procès n'aura provoqué un tel soulèvement de la population. Pour la première et la dernière fois, Monique Coipel, alors co-inculpée, raconte son histoire.

En 1962, Suzanne Coipel, la soeur de l'auteure, accouche d'une petite Corinne. Le bébé nait sans bras et sans anus. La famille se trouve confrontée au silence du personnel hospitalier. Pour lui éviter une vie de souffrances, sa mère prend la décision de ne pas la laisser vivre. Seule, elle lui donne un dernier biberon mortel à son enfant, ce qui au regard de la loi est considéré comme un infanticide. Le lendemain, les parents, la grand-mère, la tante et le médecin de famille sont arrêtés. Le procès qui suivra fait apparaître un degré certain d'humanisme chez les cinq accusés, en regard des témoignages à charge et à décharge, ainsi qu'à la vue des horribles photos présentées et devant l'acharnement de l'accusation. Les douze jurés, ainsi que le public nombreux qui avait envahi la salle où se tient la Cour d'assises, ont ressenti qu'ils n'avaient pas face à eux des accusés ordinaires. Ce séjour en prison avilissant, ce procès retentissant, ce phénomène médiatique déconcertant, Monique Coipel nous les raconte sans tabou.

Quatrième de couverture

Âmes sensibles, ne pas s'abstenir ! Larmes de joie, larmes de peine, larmes de honte… Toutes les émotions sont au rendez-vous de ce témoignage unique : pour la première fois, une des inculpées du fameux procès dit du « Softenon », qui défraya les medias belges, raconte l'histoire d'une famille plongée dans l'enfer. Cette famille et son médecin ont été inculpés pour avoir provoqué la mort d'un nouveau-né. Pourquoi un tel acte ? Dans quelles circonstances ? Comment le comprendre ? Faut-il l'accepter ?

Les faits se sont déroulés à Liège en 1962. Un séjour en prison avilissant, un procès retentissant, un phénomène médiatique déconcertant !

Le questionnement est permanent… Il agit sur la lecture comme un appel à un monde meilleur, délivré des médicaments odieux vendus par des marchands sans scrupules. Un demi-siècle plus tard, les mots se font souffles puissants pour remonter le temps et vivre ce drame de l'intérieur.

D'une plume simple, l'auteure nous raconte comment la mort du bébé de sa sœur va marquer le reste de sa vie. Dans sa préface, l'écrivain-éducateur Guy Delhasse use d'une formule poétique pour résumer ce livre : les souvenirs de Monique Coipel « transforment l'illusoire de l'existence en mémoire magnifique ».

Disponibilité

Le livre est disponible en version papier peut être acheté en librairie ou sur les sites de vente en ligne.

Couverture

 

ISBN 978-2-87466-175-4
EAN 9782874661754
Parution 09/05/2011
Pages 220 pages
Prix public €17,90

 

Article du Ciné Télé Revue
"Ils ont tué par amour"