Jeu de la bague à la reine
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Garçons et filles se placent en cercle, tournés vers l'intérieur. Ils présentent les mains, paumes vers le haut, formant un réceptacle prêt à recevoir une bague. À l'intérieur du cercle, on désigne, au sort, un donneur. Celui-ci se déplace en s'arrêtant un moment devant chacun des participants. Dans ses mains jointes comme en prière, il tient une bague. En psalmodiant : « Garde bien ce que je te donne, ne dis rien à personne et personne n'en saura rien », il passe ainsi de l'un à l'autre en frottant ses mains jointes sur celles qui lui sont offertes. Puis, il dépose la bague. Lorsqu'il a effectué un tour du cercle, il demande « Qui à la bague de la reine ? ». Se manifeste ensuite celui ou celle qui l'a reçue. De commun accord, le groupe décide de donner un « gage » à réaliser : courir 100 mètres, sonner à la porte d'une maison, faire 10 pompages. Le plus souvent, le gage qui emporte l'adhésion de tous les participants est le bisou ; tout d'abord chaste sur la joue puis sur les lèvres pour corser un peu le jeu. Autant vous dire que ce gage est souvent attribué. Une façon comme une autre pour nous, préadolescents, d'adresser un message sentimental.

C'était en quelque sorte nos SMS de l'époque.

Jean de la Marck

Couverture de la brochure Sainte-Walburge et environs au XXe siècle - Cent ans de vie quotidienne

Paru en brochure

Ce récit a été publié au sein de la brochure Sainte-Walburge et environs au XXe siècle - Cent ans de vie quotidienne en page 63.